Culture & Patrimoine

La cité du barrage de Saint-Montan / Viviers

Proposé par le Pays d'art et d'histoire du Vivarais méridional

vue cite archives© PahVm07

La cité du barrage est une cité ouvrière construite à la toute fin des années 40 à l’occasion du chantier du barrage de Donzère et du creusement du canal Donzère – Mondragon. Elle se situe en Ardèche sur la route départementale 86, sur les communes de Viviers et de Saint-Montan.
Prévue à l’origine pour loger temporairement les ouvriers du chantier, puis être détruite, elle vient de fêter ses 70 ans !

 

L’aménagement de Donzère – Mondragon un chantier gigantesque
Le projet de construction d’une usine hydroélectrique sur le Rhône entre Donzère et Mondragon répond au plan de redressement d’après-guerre : la production d’énergie est une priorité de l’État pour aider à la reconstruction du pays. La Compagnie nationale du Rhône (CNR) se lance dans un chantier ambitieux : créer une usine hydroélectrique au fil de l’eau (c’est-à-dire sans grosse retenue d’eau) avec un barrage de retenue au niveau de Donzère, un canal de dérivation long de 28 km et une usine hydroélectrique avec une chute de 22 mètres au niveau de Bollène.
Le chantier de construction du barrage est géré par la Société des Grands Travaux de Marseille. Il débute en 1947.

Loger les travailleurs
Rapidement, devant le nécessaire afflux de main d’œuvre, la construction d’une cité est projetée rive droite du Rhône, à proximité du chantier. Le lieu choisi s’étale le long de la route départementale 86. Face à l’ampleur du chantier et la nécessité de loger les travailleurs, la CNR fait construire plusieurs cités réparties le long du canal pour réduire les déplacements. Cinq cités du même type ont la capacité de loger environ 700 ouvriers chacune ; elles sont implantées à Saint-Montan / Viviers, Donzère, Saint-Paul-Trois-Châteaux, et Bollène. Les besoins de main d’œuvre sont tels qu’en septembre 1950, on dénombre 6 775 employés.

La vie quotidienne à la cité
Bien que provisoire, la construction de la cité tend à répondre, dès sa conception, à l’essentiel des besoins tels qu’ils sont identifiés pour les familles au début des années 1950 : école, coopérative d’achat. Les loisirs s’organisent aussi (bals, cinéma, sport, etc.) avec l’appui de la Société Auxiliaire de Coordination des Travaux d’Aménagement du Rhône à Donzère. Plusieurs générations se succèdent jusqu’en 1969 année qui marquent un tournant dans l’histoire de la cité. La CNR donne son accord pour la cession de la cité au Syndicat Mixte d’Équipement de l’Ardèche pour le prix de 700 000 Francs. Le SMEA en acquiert l’intégralité puis met en vente les logements.

La mémoire de la cité
Le Pays d’art et d’histoire dédie son action à l’histoire, au patrimoine, à la mémoire et à l’architecture du territoire. Il a entrepris un travail autour de l’histoire et de la mémoire des habitants de la cité du barrage pour la publication d’un livre. Des habitants et anciens habitants de la cité ont participé à des entretiens afin de transmettre leurs témoignages, souvenirs et archives personnelles.
À travers de nombreuses illustrations et un travail de recherches, le livre révèle le fort attachement des habitants à leur cité.

  • carte postale archives© archives communales de Saint-Montan

    La cité du barrage

  • vue aerienne cite du barrage©T Zilberman

    Vue aérienne de la cité du barrage

  • chantier©archives communales de Pierrelatte

    Chantier du barrage

  • vue cite archives© PahVm07

    Vue de la cité

  • Inondation© PahVm07

    Inondations

  • Le Rhone© PahVm07

    Le Rhône

  • vue aerienne ©T Zilberman

    Vue aérienne

  • vue barrage1© PahVm07

    vue barrage

  • vue barrage© PahVm07

    Vue du barrage