En Valais, le rapport au Rhône a souvent été fondé sur la méfiance : son caractère impétueux a longtemps obligé les populations à s’installer en hauteur et à distance du cours d’eau torrentiel.
Peu navigable en amont du Léman, le fleuve a une fonction économique plus importante à partir des années 1960. Les gravières implantées près des embouchures de ses affluents prélèvent chaque année en moyenne 290’000 m3 de matériaux.
Deux chantiers d’envergure – les corrections du Rhône – et une période de calme hydrologique sans crue majeure, ont permis la construction de zones industrielles et d’habitations à proximité du fleuve. Le souvenir des inondations dévastatrices s’est progressivement estompé durant la deuxième moitié du XXe siècle.