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histoire mouvementée d’une plateforme portuaire ambitieuse
Dominant le fleuve, à la croisée de grandes voies de communication, Valence entre dans l’histoire avec la conquête romaine. Au fil des siècles, la ville se distingue des agglomérations de la vallée du Rhône par la densité de sa population et son activité économique.
Un trafic ancien sur le Rhône
Des archives attestent du trafic fluvial à hauteur de Valence, notamment avec le commerce du sel provenant des salines méditerranéennes qui dès l’Antiquité enrichit la cité. À partir du XIIIe siècle, des quais de déchargement du sel (« grand » et « petit portalet ») contribuent à la fortune de familles marchandes de la Basse Ville.
Des aménagements insuffisants
Le régime tumultueux du fleuve limite le développement d’installations portuaires. Des réaménagements successifs sont cependant effectués, comme en 1791 une digue et un quai d’amarrage permettant l’accostage même en période de basses eaux.
Mais la création d’un véritable port fluvial à Valence reste une revendication pour les négociants et industriels locaux.
Le XIXème siècle, développement du transport fluvial
La croissance industrielle s’accompagne d’un essor du transport fluvial valentinois. En 1853 le trafic, important entre Lyon et la Drôme, est composé en majorité de houille et de bois et de produits manufacturés ; à la remonte ce sont des céréales, des fourrages, des métaux.
Conflits et aménagements
Les litiges se multiplient alors pour l’utilisation des quais entre négociants, crocheteurs, mairies sur les droits d’accostage, entre petits bateliers et compagnies de navigation à vapeur.
Un règlement de police est institué, des projets d’aménagement sont en cours.
En 1876, suite à une série d’incidents entre compagnies à vapeur rivales et petits bateliers, une rampe publique est mise en service à la demande des négociants en bois et fabricants de meubles.
Mais sans l’aide de l’État, la création d’un port digne de ce nom est compromise.
Le temps de la ligne de chemin de fer Paris Lyon Marseille
En 1856 le PLM terminé se pose en concurrent de la navigation rhodanienne.
À partir de 1860, le raccordement des ports aux voies ferrées, essentiel pour le transport fluvial, est en majorité et notamment à Valence, refusé par la Compagnie PLM : c’est la fin annoncée des compagnies de navigation à vapeur.
En 1900, seuls 4 ports rhodaniens sont reliés au chemin de fer et le département de la Drôme n’a toujours pas de véritable port !
Enfin un port digne de ce nom !
A la veille de la Première guerre mondiale, le Comité républicain du Commerce et de l’Industrie comprenant municipalité, Chambre de commerce, négociants et industriels valentinois, crée la Société anonyme de l’Outillage Public du port de Valence.
L’aménagement portuaire se réalise : rampe en dur, amélioration du quai, hangars, et enfin, embranchement ferroviaire et liaison avec la gare en 1931.
Déclin, liquidation et renaissance
Endommagées par les bombardements en 1944, les installations ne fonctionnent plus. En 1947, l’exploitation du port est reprise par la Chambre de commerce. Mais le trafic repart lentement et la liquidation est prononcée après 1958.
La Chambre de commerce conçoit alors, en collaboration avec la Compagnie Nationale du Rhône, la Société d’Équipement de la Drôme et la ville de Portes-lès-Valence, un vaste projet d’aménagement industriel et portuaire en aval de Valence : zone, pontons, silos et quais sont achevés en 1979.
Depuis, la CCI de la Drôme exploite et gère la plateforme portuaire de Portes-lès-Valence.
Sa multi modalité assurant la liaison fleuve / fer / route et sa position médiane sur l’axe Rhône-Saône en font un équipement idéalement placé.
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