Portrait
En direct du fleuve
Florestan Giroud est pêcheur professionnel sur le Haut-Rhône depuis 2015. Son cadre de travail s’étend sur 15 km de rives, entre Belley et Culoz.
Sur sa barque, entouré par les montagnes, il lance ses filets, de l’aube au crépuscule …
La série des portraits En direct du fleuve propose des rendez-vous avec des personnes qui développent un lien particulier au Rhône ou à la Saône.
Aux mêmes questions, différentes réponses nous donnent par ricochet, de nouvelles vues sur le fleuve !
Bonjour Florestan Giroud, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes et nous parler du lien que vous avez avec le Rhône ?
J’ai grandi sur les rives du Rhône à Lyon et j’ai toujours été passionné de pêche et de nature depuis le plus jeune âge.
J’ai entrepris des études de Gestion des Milieux Naturels et de la Faune à la Maison Familiale et Rurale la Petite Gonthière à Anse. À la suite de mes divers stages d’apprentissage, et après m’être installé dans la vallée du Haut-Rhône, je suis devenu pêcheur professionnel sur le Haut-Rhône en 2015.
Le Rhône est donc mon bureau au quotidien depuis une dizaine d’années.
Outre la ressource piscicole qu’il offre et que nous exploitons de manière durable, le Rhône et ses milliers de facettes sont toujours synonymes de fascination pour moi.
Donnez-nous trois ou quatre adjectifs pour décrire le Rhône
Fascinant, riche, puissant, majestueux.
Quel est votre meilleur souvenir avec le Rhône ou un autre fleuve ?
Nos horaires de travail (à l’aube et au crépuscule) permettent continuellement d’apprécier des levers et couchers de soleil tous aussi beaux les uns que les autres.
Avez-vous un fleuve préféré, lequel, pourquoi ?
Le Rhône est certes un outil de travail, mais aussi et surtout un compagnon .
J’ai passé plus de temps ces dix dernières années sur le Fleuve que chez moi.
Quel avenir imaginez-vous pour le Rhône ?
Beaucoup de fonctions du fleuve ont été détériorées à partir des années 1950. Aujourd’hui, de vastes programmes visent à restaurer la diversité du fleuve. Il est absolument nécessaire que ces programmes se poursuivent.
En dehors de l’exploitation du Rhône qui profite à différents secteurs d’activité, il est également nécessaire que le grand public puisse connaître, accéder et se réapproprier ces milieux.
Parmi ces citations, laquelle préférez-vous ?
LA PASSIONNÉE
On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent,
mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent.
Bertolt Brecht
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Jusqu’au XXème siècle, les poissons du Rhône constituaient, pour bon nombre de riverains l’ordinaire des repas. La pêche nourricière était pratiquée par des professionnels, également des braconniers ou des habitants, en mode complémentaire.
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En 1996, 23 pêcheurs professionnels exerçaient sur le bassin hydrographique du Rhône.
Sur la Saône, le Doubs et le Haut-Rhône français, une trentaine d’entreprises artisanales à taille humaine présente aujourd’hui, une réalité protéiforme de la pêche professionnelle.
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La photographe Jacqueline Salmon présente des vues du Rhône étranges, inhabituelles pour un cours d’eau souvent qualifié d’impétueux, de taureau furieux courant vers la Méditerranée.
Elle photographie des lônes, ces bras ouverts et mouvants sur le fleuve.