Portrait
Philippe Crozier
En direct du fleuve

Philippe Crozier est réalisateur de films. Il a réalisé une trilogie « Pêcheurs d’histoires », une recherche-action cinématographique de trois documentaires mémoriels dans lesquels le fleuve est raconté uniquement par la parole des riverains et les professionnels.
La série des portraits En direct du fleuve propose des rendez-vous avec des personnes qui développent un lien particulier au Rhône ou à la Saône. Aux mêmes questions, différentes réponses nous donnent par ricochet, de nouvelles vues sur le fleuve !
Bonjour Philippe Crozier, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes et nous parler du lien que vous avez avec le Rhône ?
Je suis réalisateur de films documentaires mémoriels et de films d’études. Depuis 2012, je mène une recherche-action liée à la mémoire des rhodaniens sur leur fleuve. J’ai toujours été fasciné par les histoires racontées et par tout ce qui touche de près ou de loin à l’eau, que ce soit les océans ou les fleuves et rivières. Je suis un ancien skipper professionnel mais j’ai surtout une formation sociale et cinématographique.
Donnez-nous trois ou quatre adjectifs pour décrire le Rhône
Nonchalant et fougueux, dompté et imprévisible.
Quel est votre meilleur souvenir avec le Rhône, ou un autre fleuve ?
J’en ai deux : ma première remontée du fleuve au moment du passage avec une goélette, La Gringa, de la première écluse : on se sentait tout petit face à elle, une construction monumentale … Le second c’est une navigation en canoé sur le Haut-Rhône vers Brégnier-Cordon, un endroit magnifique.
Avez-vous un fleuve préféré, lequel, pourquoi ?
Je suis stéphanois, j’en ai deux : le Rhône, ce cordon ombilical jusqu’à la mer Méditerranée ; la Loire, pour ses villes et ses châteaux hors du temps, pour sa dimension de fleuve « sauvage ».
Quel avenir imaginez-vous pour le Rhône ?
Une meilleure connaissance et protection de ses ressources
Une plus grande exploitation de son potentiel de transport.
Parmi celles qui vous sont présentées, quelle citation préférez-vous ? Pourquoi ?
Il ne s’agit pas seulement de connaitre le Rhône, il faut aussi oser s’en approcher et le côtoyer réellement : naviguer sur son cours, se promener sur ses berges, parler avec les riverains, les mariniers …
L’AVISÉE
Un tronc qui reste 10 ans dans le fleuve ne devient pas crocodile
Proverbe sénégalais
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