Voies d'échanges
Le Rhône à vélo
Dès la fin du XIXème siècle, les premiers touristes apprécient le vélo comme moyen de locomotion : la bicyclette autorise toutes les errances, les arrêts et les écarts d’itinéraires.
Finalisée à l’horizon 2020, la ViaRhôna offre d’ores et déjà aux touristes à vélo de suivre le cours du Rhône, son histoire, ses territoires, ses patrimoines.
Suivre le cours du Rhône, de sa source à sa fin, nous ramènerait-t-il inconsciemment à notre condition et au parcours de nos existences ?
L’itinérance et le Rhône en canoë
Déjà en 1924, Louis-Ernest Favre, féru de navigation et amoureux du Rhône, descend plusieurs fois en canoë son cours, du glacier à la mer.
Membre suisse de la Commission des Études Rhodaniennes, cet industriel genevois est reconnu comme le spécialiste du tourisme nautique sur le Rhône en 1927 à Lyon, lors du 1er congrès du Rhône de l’Union Générale des Rhodaniens.
Son « Guide du canoéiste » est précis autant sur les informations de navigation que sur les visites touristiques le long du Rhône. Il sera édité en 1936 pour la troisième fois en 8 ans par le Canoë-Club de France et les Tourings-clubs de France et de Suisse !
La ViaRhôna : Le Rhône à vélo !
Imaginée à la fin des années 90, la ViaRhôna est un projet de longue haleine. Elle réunit, dans le cadre du Plan Rhône, les trois régions riveraines du fleuve (Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et la Compagnie Nationale du Rhône. Son itinéraire se construit d’année en année, financé par la CNR, les collectivités concernées et des fonds européens.
Des Alpes suisses aux plages de la Méditerranée en passant par les rives du Léman, toute la mosaïque des paysages rhodaniens, les fabuleuses histoires du Rhône à portée de pédales !
La ViaRhôna à l’échelle européenne et locale
Le point de départ de la ViaRhôna est Saint-Gingolph, village bi-national sur les rives du Léman. Connectée à la Route du Rhône en Suisse, la ViaRhôna, labellisée Eurovélo 17, a rejoint en 2015 le club très prisé des itinéraires européens à vélo.
Dans la dernière partie du parcours, en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle croise vers Arles et Avignon, une autre Eurovélo : celle de la Méditerranée.
Et le long de son cours, elle est reliée à d’autres itinéraires et véloroutes, qui engagent à la découverte des arrière-pays rhodaniens ou de la Saône.
Les défis de la ViaRhôna
En 20 ans, l’offre et la demande de tourisme à vélo ont explosé en France. Initié en 1998, le nouveau Schéma National de Véloroutes et Voies vertes a été validé en 2010. Le développement du tourisme à vélo nécessite un accompagnement en terme d’amélioration du maillage, des services et de l’offre, de mise en marché, collaboration entre les territoires …
À ce titre, la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur a intégré son schéma des véloroutes au SRADDET, le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires.
Depuis quelques années, la ViaRhôna rencontre un fort succès qui accompagne le mouvement de redécouverte des fleuves, ces voies d’échanges et de communication.
Le nez au vent, libre de toutes contraintes, le touriste à vélo renouerait-il avec la part de nomade que nos modes de vies ont oubliée ?
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Voies d'échanges
La première attente des usagers de l’itinéraire cyclable ViaRhôna est la découverte des espaces naturels.
Avec le soutien des partenaires de ViaRhôna, la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels a travaillé sur la structuration de l’offre de découverte des sites naturels préservés proches de la ViaRhôna.
Culture & Patrimoine
Loin des images d’un fleuve industriel, le Rhône a été une destination de choix aux premières heures du tourisme.
Aujourd’hui le développement de la véloroute ViaRhôna, l’essor des croisières, l’intérêt croissant pour le patrimoine et la culture, l’engouement pour l’œnotourisme … offrent de nouvelles perspectives pour le fleuve et les territoires.
Le fleuve redeviendrait-il une destination touristique ?
Voies d'échanges
La ViaRhôna permettra à terme de longer le Rhône sur 815 kilomètres du Léman à la Méditerranée. Elle offre déjà à ses différents usagers un accès inédit ou renouvelé au fleuve, à ses paysages et à ses patrimoines.
Quelles sont les conséquences de cet accès facilité sur leurs représentations et leur attachement envers le Rhône ?