Aux Avenières-Veyrins-Thuellin, dans le département de l’Isère, les travaux de terrassement sont terminés afin que la lône des Cerisiers, bras secondaire du Rhône, retrouve son fonctionnement hydraulique et écologique.
Les endiguements Girardon du 19ème siècle qui servaient autrefois à concentrer les débits du Rhône dans le chenal principal pour la navigation, suivis de la mise en service de l’usine hydro-électrique de Brégnier-Cordon en 1985 ont conduit à une diminution de la quantité d’eau transitant dans la lône, une accumulation de sédiments et un rétrécissement progressif de la largeur en eau.
Ainsi, entre 1931 et 2020, la lône a perdu 75 % de sa surface en eau.
Une connexion à retrouver
Les milieux sont devenus moins attractifs pour de nombreuses espèces aquatiques.
Une grande quantité de sédiments s’est accumulée sur les berges, facilitant le développement d’espèces invasives, comme la renouée du Japon, et réduisant la surface en eau de la lône.
Malgré ces transformations, la lône des Cerisiers présente un intérêt écologique important à l’échelle du secteur.
C’est pourquoi, le Syndicat du Haut-Rhône porte un projet de réhabilitation de la connexion amont de la lône afin de restaurer une fonctionnalité hydraulique plus naturelle, notamment en période de crue, et ainsi ralentir les dépôts de limons et sables qui ont eu tendance à s’accumuler ces 50 dernières années.
Une première partie finalisée
La durée totale des travaux de restauration hydraulique et écologique de la lône des Cerisiers est estimée à 7 mois, répartis entre septembre 2024 et novembre 2025.
La première partie des travaux est terminée sur la commune des Avenières Veyrins-Thuellin, dans le périmètre de la Réserve Naturelle Nationale du Haut-Rhône français.
La deuxième partie des travaux se déroulera à l’automne 2025.
Les travaux de terrassement
L’entrée de la lône a été réouverte par le démantèlement de 80 mètres linéaires de digue Girardon.
Le projet s’accompagne du curage de l’entrée de la lône et du terrassement des banquettes de sédimentation en rive droite sur 200 mètres linéaires.
Avant d’être réinjectés dans le Rhône, tous les sédiments terrassés seront criblés puis concassés afin d’éviter la dissémination des rhizomes de renouée du Japon.