Une biodiversité riche à protéger
Le territoire, façonné par le fleuve et ses affluents, présente une grande diversité écologique grâce à ses variations de relief et de climat. Les coteaux secs, les vallons boisés et l’écosystème fluvial abritent de nombreux habitats pour la faune et la flore.
Et une activité humaine forte et diversifiée
Deux villes majeures, Vienne et Valence, délimitent cette région qui comprend également un chapelet de petites villes, telles que Tain-l’Hermitage et Tournon-sur-Rhône, ainsi que des bourgs. Le couloir rhodanien a favorisé le développement économique avec une présence industrielle qui côtoient des activités agricoles préservées, comme l’arboriculture et la viticulture.
Le vin, emblématique de la vallée du Rhône septentrionale
Le relief et le climat ont été propices à l’implantation de vignobles sur les pentes surplombant le Rhône, produisant des vins renommés à partir de cépages emblématiques tels que la Syrah, le Viognier, la Marsanne et la Roussanne, de la famille des sérines. Huit appellations produisent les grands crus de la vallée du Rhône septentrionale.
La notion de paysage culturel fluvial viticole
Le paysage culturel fluvial viticole de la vallée du Rhône nord résulte de l’interaction entre les activités humaines et la nature. La vigne, le vin et le fleuve constituent trois éléments essentiels de l’identité locale du territoire.
Les Côtes du Rhône septentrionales, caractérisées par des vignobles en terrasses, illustrent parfaitement l’adaptation humaine au relief. La viticulture a laissé une empreinte durable sur les paysages, que l’on retrouve à travers les constructions locales et les savoir-faire transmis de génération en génération.
Une riche histoire culturelle et patrimoniale
Le couloir rhodanien, voie de circulation majeure entre le nord et le sud depuis l’Antiquité, a façonné l’histoire locale et présente encore aujourd’hui des traces de l’occupation humaine passée. Plus largement, l’ensemble des activités s’est adapté à ce panorama fluvial et vitivinicole, de l’agriculture à l’industrie, en passant par l’histoire technique de la région, marquée notamment par l’héritage de l’ingénieur entrepreneur Marc Seguin et les chantiers d’aménagements du fleuve.
Patrimoine mondial de l’humanité ?
La candidature auprès de l’UNESCO vise à faire reconnaître, protéger et valoriser ce patrimoine. L’objectif est d’obtenir une reconnaissance internationale des singularités et de la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) du paysage culturel fluvial et viticole du « Rhône des Côtes ».
Cette reconnaissance favorisera sa conservation et son développement durable face aux changements climatiques, environnementaux et sociétaux en cours.
Un projet fédérateur pour le territoire de la vallée du Rhône nord
Le projet, actuellement porté sous la dénomination « Rhône des Côtes » par la filière vitivinicole, est soutenu par les syndicats d’appellations et Inter Rhône, conjointement avec les collectivités territoriales (la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 départements, 7 EPCI, 51 communes), les Syndicats Mixtes Rives du Rhône et Grand Rovaltain, la CNR, et le Plan Rhône-Saône.
Des acteurs du tourisme, comme les offices de tourisme locaux, et des acteurs patrimoniaux, tels que le Musée Gallo-Romain de Saint-Romain-en-Gal, le Musée d’art et d’archéologie de Valence, ainsi que les dispositifs Ville et Pays d’art et d’histoire de Vienne et Valence, sont également associés.
Ce projet fédérateur implique de multiples acteurs du territoire et se veut ouvert à des partenariats avec les acteurs économiques locaux, tout en associant les populations.