Nature & Environnement

Informer et sensibiliser aux pollutions du fleuve nourricier, source de vie

Proposé par le SMIRIL

expo photo le Rhone des visages Vue SMIRIL © Regis Dondain Ianis Cima

Créé en 1995, le SMIRIL gère et préserve l’Espace Naturel Sensible (ENS) à l’aval de Lyon.
Au cœur de la Vallée de la Chimie, ce territoire protégé se compose d’une mosaïque de milieux humides inféodés au fleuve, riches de biodiversité.
Le Rhône, « fleuve nourricier, source de vie », est aussi une ressource pour les activités humaines, dont certaines génèrent une pollution de son eau.

À l’origine de la vie, l’eau
L’eau est le constituant le plus important du corps humain, le composant en moyenne de 60 %.
Elle est également essentielle pour les écosystèmes de la planète, dont les zones humides.
Refuges d’une importante biodiversité, celles-ci rendent de nombreux services aux sociétés. Elles contribuent notamment au bon état de l’eau.

Les zones humides, essentielles à la survie de tous les êtres vivants
Habituellement inondées ou gorgées d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, les zones humides abritent une végétation dominée par des plantes hygrophiles.
Le Rhône et les zones humides qui l’entourent sont des réserves d’eau douce aujourd’hui dégradées et menacées par les activités anthropiques.
Sur le territoire du SMIRIL, elles forment une mosaïque de milieux naturels particulièrement intéressante et fragile : le fleuve, la forêt alluviale, les prairies, les lônes et les mares.

Quels usages de l’eau à l’aval de Lyon ?
Le fleuve se partage en deux : d’un côté le canal de navigation bordé par la Vallée de la chimie et l’autoroute, de l’autre le vieux Rhône, qui fait l’objet de restauration et d’un suivi scientifique.
Les usages de l’eau, à l’image de ce paysage hybride, sont multiples : domestiques, agricoles, industriels.

Pollution et milieu aquatique
La pollution est une substance, d’origine naturelle ou issue d’activités humaines, toxique à des degrés divers.
Un milieu aquatique est dit pollué, lorsque son équilibre est modifié de façon durable par l’apport en quantités trop importantes de substances toxiques ou d’eaux trop chaudes.

La longue liste des origines de la pollution de l’eau

  • domestique : les micropolluants avec les résidus de médicaments, de cosmétiques et produits ménagers, les hydrocarbures avec lessivage des routes et pluies acides.
    Également, les déchets jetés dans la nature, retrouvés dans les égouts (comme les lingettes), déchets microplastiques avec les cosmétiques, les vêtements…
  • agricole : les micropolluants avec les produits phytosanitaires, les effluents de matières organiques d’élevage
  •  industrielle avec les micropolluants provenant de diverses sources (cf lexique des polluants) :
    produits industriels par non traitement avant rejet : métaux (zinc, nickel…), type PCB,  PFAS , COV (composé organique volatile) ; hydrocarbures avec la navigation ; HAP avec le chauffage et le transport routier.

Les conséquences plurielles

  • Augmentation de la mortalité et parfois disparition de certaines espèces animales ou végétales,
  • Altération des capacités physiologiques,
  • Détérioration de la qualité de l’eau au point de la rendre impropre à certains usages, comme la consommation humaine.

L’état du Rhône
À Chasse-sur-Rhône, une station de mesure prend en compte les eaux du vieux Rhône et du canal de navigation. D’après une étude réalisée en 2022, l’état du Rhône du point de vue du potentiel écologique, est qualifié comme moyen sur ce territoire. Différents facteurs sont en cause :

  • Les altérations de la morphologie du fleuve et de la continuité écologique avec la construction au XIXème siècle des épis Girardon et des digues, le canal de navigation réduisant débit et courant de l’eau dans le Vieux Rhône,
  • Les prélèvements d’eau et l’altération de l’hydrologie,
  • Les pollutions d’origine agricole avec les nutriments et les pesticides,
  • Les rejets des systèmes d’assainissement des collectivités et des industriels.

Sur ce même secteur, l’état chimique du Rhône est considéré comme mauvais avec des concentrations excessives en BDE dans la chair des poissons et en PFOS dans l’eau.

Quels polluants aujourd’hui ?
Grâce à l’amélioration des systèmes d’assainissement, certaines pollutions diminuent : les matières organiques, phosphorées produites par les produits ménagers et l’agriculture, ou l’ammonium avec une baisse de 30 tonnes/jour constatée en 25 ans à l’aval de Lyon.
Le nitrate est toujours bien présent dans les milieux aquatiques.
Les micropolluants ont chuté ces dernières années, mais de nouvelles substances toxiques sont découvertes dans l’eau.
L’impact toxique des pesticides est aussi en baisse dû au retrait des substances les plus toxiques.
Des baisses sont constatées aussi sur les HAP même si les concentrations sont encore supérieures aux normes de protection de l’environnement.

  • expo photo le Rhone des visages 2 SMIRIL © Regis Dondain Ianis Cima

    Expo photo « Le Rhône des visages » SMIRIL

  • xpo photo le Rhone des visages SMIRIL © Regis Dondain Ianis Cima

    Expo photo Le Rhône des visages SMIRIL

  • La lone table Ronde vue du ciel SMIRIL© Regis Dondain & Ianis Cima

    La lône de la Table Ronde vue du ciel SMIRIL

  • Le canal de navigation vu du ciel © Regis Dondain Ianis Cima

    Le canal de navigation vu du ciel

  • expo photo le Rhone des visages Vue SMIRIL © Regis Dondain Ianis Cima

    expo photo « Le Rhône des visages » Vue SMIRIL

  • Pont de Vernaison expo photo le Rhone des visages SMIRIL © Regis Dondain & Ianis Cima

    Pont de Vernaison, expo photo Le Rhône des visages SMIRIL