De Jonage

Le programme de restauration du Rhône au Grand Parc Miribel Jonage 2015-2020
Sur le territoire du Grand Parc, premier secteur du Rhône à avoir connu un aménagement d’envergure, les enjeux du programme sont complémentaires : améliorer la gestion des crues et de la ressource en eau, garantir la pérennité des usages, préserver la ressource en eau potable, reconquérir la qualité écologique des milieux, valoriser le patrimoine naturel …

Ce vaste programme se compose de plusieurs chantiers, dont la sécurisation du canal de Miribel et la remise en eau de la lône de Jonage.

Sécurisation des berges
En 50 ans, le lit de graviers du canal de Miribel s’est enfoncé de plus de 4 mètres, provoquant l’enfoncement de la nappe phréatique, l’effondrement des berges et la disparition progressive de la végétation.
L’élargissement ponctuel du canal Miribel et la remise en eau de lônes permettront au fleuve de retrouver un fonctionnement naturel avec des zones d’expansion des crues, des berges boisées et des milieux humides.

Du Panama français …
De 1894 à 1899 la construction du canal de Jonage mobilise 3 000 ouvriers : le chantier est comparé à celui de Suez !
C’est un projet pharaonique destiné à assurer la croissance des besoins en énergie de l’industrie lyonnaise.
Le Rhône est dérivé sur près de 19 km : le canal est né mais la lône de Jonage va progressivement s’assécher.

… À la lône de Jonage
Ce bras anciennement connecté au Rhône est alors devenu un vestige du fonctionnement passé du fleuve : comme un chemin qui ne mène nulle part, hors de la dynamique fluviale, sa végétation s’appauvrissant.
Dans le cadre du programme de restauration, la remise en eau de la Lône de Jonage doit compenser en partie la baisse de la nappe phréatique dans la partie amont du Grand Parc provoquée par la construction des canaux, il y a quelques 120 ans.

La lône du fleuve ou du canal ?
Grâce à une prise de cinq tuyaux et au siphonage de l’eau aspirée du canal de Jonage situé juste de l’autre côté de la digue, la lône retrouve son ancienne vie : l’eau remplit à nouveau son lit, recréant des habitats aquatiques et semi-aquatiques diversifiés, propices au développement d’une plus grande biodiversité.
Cette opération très technique sera suivie durant une période d’expérimentation de plusieurs mois, afin de tester différents débits d’alimentation et de surveiller l’évolution de la lône.

À terme, le programme de restauration du Grand Parc doit permettre d’améliorer la biodiversité et protéger sa désignation au titre des Espaces Naturels Sensibles des départements de l’Ain et du Rhône et de Natura 2000.
Il participe évidemment, dans ses objectifs, à la lutte contre le changement climatique.