Une situation idéale
En rive gauche, à quelques kilomètres en aval de Trévoux, le chemin de halage passe devant la maison éclusière. On peut l’emprunter à vélo : c’est d’ailleurs l’itinéraire de la Véloroute 50 « Moselle Saône à vélo », qui relie la frontière du Luxembourg à Lyon le long de la Moselle, du canal de Bourgogne puis de la Saône.
Un air de vacances
En contrebas de la maison, un petit port propose depuis 2003, 54 emplacements pour des bateaux de plaisance. En 2012, une première rénovation de la maison a permis la réalisation de salles d’exposition, l’ouverture d’un café agrémenté d’une terrasse.
En été, à la maison éclusière, on peut assister à des concerts, des conférences, … Des expositions temporaires et des ateliers sont proposés ainsi que la location de vélos.
On peut s’y restaurer, boire un verre à l’ombre des grands arbres, se plonger dans l’histoire des lieux toujours présente.
Retour vers le passé
La maison éclusière, la rivière et les portes de l’écluse encore en place témoignent de l’histoire des lieux. Depuis 2019, un Parcours Découverte sur les rives et une exposition dans la maison ressuscitent la vie des éclusiers et le barrage aujourd’hui disparu, grâce à des maquettes, des films, des témoignages sonores et des photos anciennes.
Réguler la Saône, améliorer la navigation à vapeur
En 1835, le Service spécial de la Saône est créé pour faciliter la navigation en aménageant la rivière et obtenir un tirant d’eau minimum de 1 m50. Mais le creusement du chenal navigable est insuffisant pour les besoins des bateaux à vapeur équipés d’hélices.
En 1879, cinq barrages mobiles de type Poirée, du nom de l’ingénieur qui les a conçu, sont ouverts entre Verdun-sur-le-Doubs et Lyon. Ils sont associés à des écluses permettant aux bateaux de franchir la marche créée par le barrage sur la rivière.
Le barrage à aiguilles de Port Bernalin
Le système de régulation utilisé est celui du barrage mobile à aiguilles : un assemblage de milliers de pièces en bois de sapin de 4 mètres de long fixées côte à côte. Les aiguilles sont activées manuellement par les éclusiers à l’aide de cordes et de longs crochets, en fonction du débit de la Saône.
Ces manipulations sont dangereuses et peuvent nécessiter la participation d’une dizaine d’hommes, circulant sans câble de sécurité sur la passerelle équipée d’un charriot transportant les aiguilles.
L’écluse équipée de 3 portes peut contenir 6 péniches de gabarit Freycinet.
La vie au rythme de la Saône
Trois familles co-habitent alors dans la maison éclusière. Des potagers cultivés sur l’Ile Beyne et des petits élevages complètent leurs revenus.
La vie est rythmée par le passage des mariniers et par les clients des deux restaurants de l’Ile Beyne, qui sont transportés par le passeur de l’île. L’été, les Lyonnais prennent le train pour profiter avec les riverains des baignades dans la Saône, de la pêche et des guinguettes : la douce vie au bord de la rivière !
Le barrage est démonté dans les années 70.
Comme un lien entre hier et aujourd’hui, la Maison éclusière de Port Bernalin offre une belle parenthèse, entre les paysages de la Saône, la découverte de son histoire et un programme culturel estival.