Portrait

Michel Raffin

En direct du fleuve

Michel Raffin © DR

Michel Raffin est un passionné du Rhône. Président de l’Alliance des Rhodaniens, il est également membre administrateur de Cap sur le Rhône et investi dans de nombreuses associations.
La série des portraits En direct du fleuve propose des rendez-vous avec des personnes qui développent un lien particulier au Rhône ou à la Saône. Aux mêmes questions, différentes réponses nous donnent par ricochet, de nouvelles vues sur le fleuve !

Bonjour Michel Raffin, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes et nous parler du lien que vous avez avec le Rhône ?

Je suis originaire du  Revermont près de  Bourg-en-Bresse. J’ai fait mes études de géographie à Lyon dans les années 80 et mon sujet d’étude a porté  sur les zones portuaires de l’agglomération lyonnaise.
J’ai collaboré avec le professeur Mingret qui organisait des voyages d’étude dans la vallée du Rhône et en Europe et j’ai pris le virus puisque j’organise toujours des voyages d’étude dans la vallée du Rhône et en Europe.
En 1994, j’ai fondé avec d’autres l’Alliance des Rhodaniens, inspirée de l’UGR (Union Générale des Rhodaniens) et dont je suis le président. L’association a pour objet la promotion de l’entité fluviale Rhône Saône . Je suis aussi administrateur d’autres associations intéressées par le fleuve  telles que Cap sur le Rhône, les Amis du Lien,  les Amis du Musée des Mariniers ou Courant 812. Parallèlement j’exerce la profession de chargé d’études au CESER  en charge des finances et de l’aménagement du territoire. A ce titre je retrouve aussi  les voies d’eau.

Donnez-nous trois ou quatre adjectifs pour décrire le Rhône

Vivant, impétueux, non maitrisable, axe de civilisation et d’échanges.

Quel est votre meilleur souvenir avec le Rhône, ou un autre fleuve ?

Ma première découverte du glacier du Rhône : on voyait le front glaciaire de la route. En un peu plus de 30 ans je l’ai vu nettement reculer. Aujourd’hui il faut marcher un long moment avant d’arriver au front du glacier.

Avez-vous un fleuve préféré, lequel, pourquoi ?

On parle toujours du même !
Le Rhône, car je le connais bien. Et puis il a cette dimension de fleuve de montagne que tous n’ont pas. Mais j’ai aussi en mémoire le Rhin dans la partie entre Bodensee (Lac de Constance) et Schaffhausen (chutes du Rhin), le « Rhin romantique » entre Rüdesheim et Koblenz ou encore la Moselle, à l’amont de Koblenz.

Quel avenir imaginez-vous pour le Rhône ?

Ça reste une ressource en eau fondamentale pour les Français et les Suisses, le grand sud est et le bassin lémanique, et un capital énergétique majeur même si les perspectives de cette ressource sont fragiles. Un axe qui reste à valoriser notamment au titre de son patrimoine  d’innovations  mal connues et enfouies dans les mémoires.

Parmi celles qui vous sont présentées, quelle citation préférez-vous ? Pourquoi ?

LA POLITIQUE

C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source.

Jean Jaurès

Cela me fait penser au Rhône.
C’est un des fleuves qui conserve un débit important notamment grâce à ses apports hydrologiques montagnards de fleuve et de l’ensemble de ses affluents. Ceci même si les apports en sédiments dans le delta de Camargue sont aujourd’hui fortement limités par les   barrages.

Médias associés

Ouvrir la galerie
  • Glacier du Rhône © P Gras

    Glacier du Rhône © P Gras