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Saint-Gingolph, un village sur les rives du Léman

Suisse et français, comme le Rhône

Le Léman vu de St Gingolph @ St Gingolph Promotion

À l’instar du Léman et du Rhône, Saint-Gingolph est suisse et français. Sa frontière est marquée par la Morge, traversée par des petits ponts. Comme le Rhône dont l’embouchure se situe quelques kilomètres plus loin au Bouveret, le torrent se jette dans le Léman.

 

Un torrent entre montagne et lac
Longue de 7 km seulement, la Morge sort parfois bruyamment de son lit. En mai 2015, le torrent a de nouveau traversé avec fracas Saint-Gingolph, le bouillonnement sombre de ses eaux venant obscurcir les reflets bleutés du Léman. Les Gingolais redoutent ses violentes crues, qui scandent leur histoire de destruction de bâtiments.
Comme elle, le Léman connaît de terribles tempêtes qui font un temps disparaître l’élégante harmonie de ses rives et perturbent le chassé-croisé des bateaux.

Les tempêtes du Léman « l’océan des Alpes »
Lorsque les vents violents s’abattent sur le lac, les conditions de navigation changent ! Sous les eaux du Léman, reposent de nombreuses épaves, comme celle de La Neptune construite en 1867. Cette barque-cochère longue de 26 mètres échouée près des rives de Saint-Gingolph a fait l’objet de campagnes de fouilles archéologiques subaquatiques.
Le Musée des Traditions et Barques du Léman à Saint-Gingolph présente la partie avant d’une autre la barque, La Belle-Étoile, qui a sombré un soir de juillet 1869.

Les voiles latines du Léman
Du XVème siècle au XXème siècle, le Lac est parcouru par les barques à voiles latines, dont la construction s’inspire au XIIIème siècle des techniques navales méditerranéennes.
Vers 1850 sont répertoriés une cinquantaine de grandes barques, d’un tonnage de 100 à 150 tonnes chacune, des dizaines de bricks et deux cents cochères.
Les grandes barques ont un faible tirant d’eau, d’immenses voiles latines déployées, des flancs et un pont large pour le chargement des marchandises comme les pierres de la carrière de Meillerie transportées à Genève, Lausanne, Montreux …
Les cochères, plus petites, alimentent la rive vaudoise depuis la rive savoyarde : Châtaignes de Saint-Gingolph, pommes de terre, noix, beurre, bois ou bétail…

Saint-Gingolph, berceau des barques du Léman
Longtemps d’accès difficile par voie terrestre, Saint-Gingolph s’est tourné vers le lac. Pendant des siècles, le village est au cœur des échanges commerciaux qui sillonnent le Léman. En 1702, un document officiel mentionne son chantier naval qui est jusqu’au XIXème siècle l’un des plus importants du Léman, alimenté par ses immenses forêts voisines.

Le nouveau destin de Saint-Gingolph
En 1826, le premier bateau à vapeur atteint Saint-Gingolph. Le village s’équipe d’un débarcadère et dès la seconde moitié du XIXème siècle acquiert une renommée touristique.
Longtemps point de départ privilégié pour la découverte des sommets, il est aujourd’hui également celui de la ViaRhôna.

  • Barque voile latine sur le Léman © Coll Dürenmatt Promofluvia, BMLyon

    Barque voile latine sur le Léman

  • Musée des Traditions et des Barques du Léman © St Gingolph Promotion

    Musée des Traditions et des Barques du Léman

  • Voile sur le Léman © St Gingolph Promotion

    Voile sur le Léman

  • Le Leman et St Gingolph © St Gingolph Promotion

    Le Léman et St Gingolph

  • Le Léman vu de St Gingolph @ St Gingolph Promotion

    Le Léman vu de St-Gingolph