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Deux des 50 communes du Pays d'art et d'histoire du Beaujolais
Anse et Villefranche se situent sur la vallée de la Saône, voie historique de passage. Cependant les deux communes, sans façade fluviale, ne sont pas en bord direct avec la rivière.
Le centre historique de Villefranche, surnommé la nef Caladoise, est d’ailleurs à deux kilomètres de la Saône …
Le Beaujolais, la Saône et le Rhône
Quelles ont été les relations entre l’affluent le plus important du Rhône, la Saône, et Villefranche qui aujourd’hui porte son nom ?
Traversée par le Morgon dont la source est à Cogny, la ville jusqu’en 1853, s’appelait Villefranche en Beaujolais. Si son nom évoque un vin du cru, le Morgon est également un affluent de la Saône et un sous-affluent du Rhône.
Entre vallée et collines, plaine alluviale et coteaux de vignoble, Saône et Beaujolais, Villefranche est à la convergence de paysages variés. La ville est également un point d’étape de routes fréquentées, à proximité de gués stratégiques sur la Saône.
En aval de Villefranche, Anse située à la confluence de l’Azergues et de la Saône, fut une étape fluviale entre Lyon et Macon dès l’Antiquité.
Se rapprocher de la Saône
Pendant longtemps le chemin reliant Villefranche à la Saône fut souvent impraticable à cause des fréquents débordements de la rivière.
Au XVII et XVlllème siècle, des projets de construction de canal reliant la Saône à la ville sont imaginés pour faciliter le transport des marchandises. Aucun cependant n’aboutira.
Communiquer avec la rive gauche de la rivière
Les passages à gués, comme ceux identifiés à Beauregard, Jassans-Riottier ou Anse permettaient de relier les rives. Ils contribuaient à la situation stratégique de Villefranche, point d’étape de routes fréquentées, et de Anse.
Aujourd’hui 4 ponts traversent ce secteur de la Saône, reliant Anse à Saint-Bernard et Villefranche à Beauregard et Jassans-Riottier.
Trois de ces ouvrages ont été construits dans les années 1830 par des compagnies privées, comme celui de Saint- Bernard par la Compagnie Seguin Frères, bien connue sur le Rhône.
À l’instar de celui de Trévoux, le pont de Beauregard est aujourd’hui piéton.
La Saône à Villefranche à l’heure de la révolution industrielle
Le paysage en bord de Saône se modifie avec le véritable développement de l’industrie et du transport fluvial. Le port de Frans en témoigne par son intense activité : extraction de sables et graviers, transit des marchandises, transport de voyageurs entre Chalon et Lyon jusqu’en 1925, avec notamment Les Parisiens, emblématiques des bateaux à vapeur sur la Saône.
Villefranche et Anse, nouvelles histoires entre Saône et Beaujolais
Avec l’essor du tourisme fluvial et la proximité de Lyon, de nouveaux projets fédèrent les communes du bord de Saône : l’aménagement d’une halte fluviale à Villefranche au sud du pont de Frans avec des appontements pour deux bateaux de croisière, un port de plaisance sur la ZAC du Bordelan à Anse, offrant hébergement touristique et espaces naturels.
Du nord de Mâcon à Lyon, la ViaSaôna, empruntant en partie le chemin de halage en rive gauche de la Saône, connectera la ViaRhôna.
Enfin, entre Saône et Beaujolais, la ville de Villefranche-sur-Saône, la communauté d’agglomération et la communauté de communes Beaujolais Pierre Dorées se sont engagées pour ensemble, mettre en œuvre le Pays d’art et d’histoire du Beaujolais.
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Nature & Environnement
Si le Rhône est le fleuve le plus puissant de France, la Saône est la rivière la plus importante, par la taille de son bassin et son réseau hydrographique.
Pourtant, ses eaux si calmes, en apparence, ont fait dire à Jules César « Son cours est d’une incroyable lenteur, au point que l’œil ne peut juger du sens du courant. »
Voies d'échanges
Le gué est un haut-fond naturel autrefois utilisé par les piétons, les cavaliers, les voitures attelées pour traverser les cours d’eau. Il fut, durant des millénaires, le moyen le plus pratique en l’absence de bateau, d’établir des échanges d’une rive à l’autre de la Saône en période de basses eaux. Mais lors des crues, hivernales et printanières, les passages à gué devenaient inutilisables.
Voies d'échanges
Au moment des crues, les gués, utilisés surtout en période d’étiage, disparaissaient sous les eaux. Pour traverser la Saône, les hommes avaient alors recours à des bateaux : les batelets pour le passage des piétons ou les bacs à rames et à traille, de loin les plus nombreux, pour la traversée des véhicules.